Les jambes lourdes, qu’est ce que c’est ?

Les lourdeurs de jambes représentent une plainte fréquente , pas toujours simple à définir. Les définitions notamment de certains guides web incontournable tels Doctissimo sont assez étonnantes : trouble au retour du sang veineux et/ou du liquide lymphatique vers le cœur, soit par compression, par maladie valvulaire veineuse, par obstacle ou encore par ablation de ganglions lymphatiques…, qui se manifeste par une infiltration oedémateuse des tissus en amont, et éventuellement par l’apparition de varices superficielles. Le bon vieux Larousse est plus en conformité ,dans sa définition, avec la réalité médicale : impression de poids , de pesanteur , douleur sourde diffuse.

L’importante prévalence des jambes lourdes ,  ses répercussions sur la qualité de vie  de millions de personnes en font un problème de santé publique dont le principal observateur est le phlébologue. 70 % des patients présentant une affection veineuse chronique qui consultent en médecine générale se plaignent principalement de jambes lourdes. ( étude en 2005 sur 3500 patients âgés de 46 ans en moyenne ).

Les lourdeurs de jambes évoquent certes une insuffisance veineuse , mais sans en revendiquer le monopole. Les lourdeurs de jambe représentent une entité pathologique autonome.
Ce symptôme qui traduit diverses manifestations cliniques mérite , au vu de ses conséquences sur la qualité de vie notamment et de son risque évolutif en cas de maladie veineuse , une prise en charge thérapeutique efficace. Cette prise en charge est intimement liée au diagnostic étiologique retenu.
La maladie veineuse est bien sûr tres souvent responsable de lourdeurs de jambe ; notamment lors la présence de varices .
Les « grosses jambes « : lipoedème , lymphoedème , syndrome de l’œdème cyclique et oedèmes divers sont aussi très souvent à l’origine des lourdeurs de jambe.
Parfois , la cause est liée à un conflit lombo-radiculaire type sciatique.
Enfin , très rarement l’origine musculaire est incriminée.

Comment traiter les jambes lourdes ?

Les traitements sont très variables suivant la cause retenue.
La maladie variqueuse bénéficie des nouveautés thérapeutiques . La chirurgie se marginalise au profit des traitements endo-veineux : laser – radio-fréquence – micro-mousse.
Le lipoedème bénéficie de la mésothérapie ou de la lipo-succion si l’épaisseur graisseuse est importante. Le lymphoedème et les oedèmes divers sont gérés notamment par la pressothérapie. Le syndrome de l’œdème cyclique qui est la conséquence d’un excès de perméabilité des capillaires est traité par l’association pressothérapie et certains phlébotoniques.
Le problème lombo-radiculaire fait souvent appel à l’ostéopathie.
Les lourdeurs musculaires méritent un examen plus approfondi avec souvent avis posturologique.